J’anime un feu qui n’est que pour toi j’ai mis des cieux à oser prendre le bois hacher, lâcher, poser une à une brindilles qui s’embrasent de voir l’étincelle en face moi qui crée la phase où de guerre lasse je céderai une fois pour toutes et avouerai trop bas sans doute que de l’une à l’autre je suis sur le fil et que je sais faire nôtre chaque instant subtil tu distilles dans l’air un souffle qui devient le mien car à passer, au chaud, sur la pointe des pieds j’ai mis de l’eau dans mes mots pour calmer le brasier pourtant je danse sur du magma en fusion toi sur la plaque adjacente tu me rejoins bientôt la dérive est douce et lente tu connais l’endroit si la sublimation a lieu je ne crains plus la brûlure qu’occasionne la censure actuelle, les bouches liées scellées trop longtemps fermées j’ai tes sourires pour moi et l’envers de tes regards qui parlent plus que les mots une à une, les phrases en perles lacustres brillantes et pures portent loin l’écume et transportent la joie le
Une goutte, c'est tout ce que je cherche Pour faire déborder le vase Et que la rivière rejoigne la mer Une goutte pour retrouver la source Faire coïncider demain et hier Mort le morandi tempus Des dérives innombrables Pour un seul canal qui vaille La peine d'être capable De me jeter à l'eau Même à contre-courant Eprouver la force des en-dedans Des entre-deux qui veulent choisir De laisser l'eau jaillir D'une seule goutte Et d'embrasser enfin le sel de la vie. crédit : S. Dromzée / Agence des aires marines protégées
Je saurai dire la trace parce que j'ai tout saisi. Il est en toi un écho qui me rappelle combien je brûle aussi, petite flamme obstinée dans les vents contraires. Ta parole ramène sur mes lèvres des dits trop souvent tus. J'ai vu virevoltante ton âme rejoindre mille et mille fois la lumière, à chaque instant défiant la pesanteur du temps qui passe. Tu ne le sais pas encore et pourtant quelque part le sceau est déjà posé, il y aura une bribe dont tu t'empareras, que tu sauras faire tienne. On voudrait que nos mots nous appartiennent; je te donne déjà les miens. Tu sauras les porter, car ton nom t'y prédestine et que tu sais déployer la force des lignes de toutes sortes de façons. Il y a ceux qui cheminent et ceux qui chantent. Tu sais faire les deux, voilà pourquoi j'ai jeté mon sort sur toi. A tout le moins, les mots perçus sauront distiller l'effet escompté, si je suis déçue j'aurai au moins laissé partir ce qui demandait à s'évader de moi.
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