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Affichage des articles du novembre, 2018
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Au fond, sourire est tout ce qui compte. C'est bien ce que tu m'as laissé comme certitude fondamentale. La lutte est vaine si elle se fait poings serrés. Rester debout en prenant soin de cultiver le bon côté, s'obstiner patiemment, résolument, à chercher et trouver tout le bon que recèlent mêmes les pires moments. Tu ne voulais pas laisser de trace et pourtant ton empreinte me soulève souvent. Plus haut que moi -  toi qui sais injecter la joie pour m'éviter la pesanteur et revenir aux évidences terrestres pour calmer ces quêtes effrénées et futiles. Il y a le sol, nos pieds. Tu me fais relever la tête si souvent que j'en oublie de pleurer ton absence. Assurément, tu n'es pas dans l'humus fraîchement constitué: ta présence plane partout. Je saisis chaque signe au vol, chaque fois émue par la simplicité du geste. Donner peut se faire dans toutes les dimensions y compris celles que je ne connais pas encore. Il flotte un sentiment de force douce et impétueu
Presságio   O amor, quando se revela, Não se sabe revelar. Sabe bem olhar pra ela, Mas não lhe sabe falar. Quem quer dizer o que sente Não sabe o que há de dizer. Fala: parece que mente… Cala: parece esquecer… Ah, mas se ela adivinhasse, Se pudesse ouvir o olhar, E se um olhar lhe bastasse Pra saber que a estão a amar! Mas quem sente muito, cala; Quem quer dizer quanto sente Fica sem alma nem fala, Fica só, inteiramente! Mas se isto puder contar-lhe O que não lhe ouso contar, Já não terei que falar-lhe Porque lhe estou a falar… Fernando Pessoa
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Savoir que quelqu'un pense à toi, dans une autre dimension. Sentir cette main douce et légère qui te frôle sans la voir pourtant. Il est des présences plus fortes qu'un simple passage. Ces présences qui te rendent attentif au moindre souffle, à la forme des nuages.  Tu ne crois pas : tu sais, tu sens. Sans rien demander, tu reçois la force qui t'aide à traverser le brouillard, tu aimes davantage avec un peu de l'âme qu'on te prête pour à ton tour avancer tranquillement vers la fin sans la craindre. La greffe a pris, tu es imbibé de l'essence du passeur. Le silence n'existe pas et tu n'es jamais seul quand tout bruisse d'une vie éternelle, du petit à l'infiniment grand. Tout résonne de la présence des êtres aimés. Personne n'est parti: c'est toi qui t'es éloigné d'eux. Regarde-les, dans les mots, dans les regards. Entends-les dans le vent, dans les notes. C'est eux qui te ressuscitent chaque fois que tu inspires un peu de ce
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L'aurore n'est pas si loin Et le vide que tu crains N'est que l'espace créé en toi Pour faire grandir ce en quoi tu crois Ta noirceur est aussi profonde Que la lumière qu'elle révèle Les larmes qui t'inondent Ne seront jamais de celles Qui t'empêcheront de refaire Jour après jour, un peu plus fort Les forces menant vers le clair Matin, jour neuf porteur d'encores Les pas et les heures entre eux et toi Ne peuvent rien faire contre tout Ce qui se tisse depuis longtemps Et réunit au fil des jours l'essentiel Celui que tu portes sans le savoir Celui qui te fait reconnaître Par des âmes pareilles à la tienne A demi-mots elles te comprennent L'ombre que tu noies est l'envers De la lueur qui les attire Vois-les comme ils te voient Reflet de leurs âmes que tu sais lire Etre seul c'est ne rien sentir Regarde comme tu sais appartenir Aux pensées de quelqu'un, même loin Rien ne te retient. Turner, Dawn after