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Affichage des articles du août, 2018
L'indicible n'a pas d'image.       Avril  2018 C’était toi bien avant l’heure Et je ne savais pas que mes erreurs Seraient toujours effacées par Le temps qui me paraissait si étendu Que je t’avais cru infini Le temps était révolu Où je te pensais parti J’allais loin, tu étais là Et puis soudain... Reviens. Alors c’était ça Que tu préparais en secret Il aura fallu ce temps Pour que j'avale toutes les fréquences Pour calquer mes pas sur ta danse Rêver comme avant Surprise par une goutte La brutale fraîcheur du départ L’ignorance à laquelle je voulais croire On peut renier, pas de doute Avant, après, quelle importance Restera ce qui est J’avoue le manque La douleur Le trou béant Les pourquoi
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Dans le néant qui revient en écho il y a le doute il y a la faute Je ne choisis aucun des deux Assaillie par la profondeur de la voie je mesure L'immensité qui n'aura pas lieu Tressaillir et ouvrir l'oeil - non par peur - par déclic La paupière glissant sur l'horizon violet En myriades de spirales lumineuses insaisissables Les actes m'apparaissent entremêlés Le goût du regret attire et écoeure Je m'éloigne vers la clarté Je choisis le Souffle qui m'unit à toi Brancusi, Le baiser
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Mes nuits avec... Stephan Eicher 25/02/2015 - Hum, je ne sais pas par quoi commencer, je vous vois et c’est comme si une pièce de mon puzzle de vie prenait forme devant moi. C’est un peu perturbant, et ça fait de vous presque un objet. Pourtant je n’y peux rien, vous faites partie de ma vie. - Ah bon, je savais pas que je pouvais être une pièce de puzzle ! - Oui, depuis longtemps maintenant. Enfin comme pour plein de gens, je suppose. J’avais même pas dix ans quand je vous écoutais. Je faisais pas que ça : je chantais à tue-tête. - C’est drôle, j’ai jamais fait de chansons pour enfants mais oui, je suppose qu’il y en a qui ont écouté mes chansons parce qu’elles passaient à la maison et qui ont grandi avec ça. - A la radio, oui. J’ai ce souvenir d’un chalet en vacances, pour moi c’est la Suisse mais ça devait être le Jura. Toujours est-il que les montagnes, même les Pyrénées plus tard, les vacances et la fosse aux ours à Berne (hé oui), le vert surtout, tout cet espace, et vo
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Mes guêtres sont de bon aloi Mes failles sont bien rangées La feuille est disposée Comme il convient, à l'endroit Le laisser-passer de convenance Saura résolument et sans ambages Me faire entrer dans la danse Je rêve pourtant d'être au large Au détour d'un battement plus fort Trois secondes de silence qui Soudain, petit, mais bien en corps Auront raison de la façade que je suis Trois secondes et la dentelle Qu'on voit crocheter là Sur mon mur, ma citadelle Très habilement elle les défera There I'm done. Emily Dickinson
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Je saurai dire la trace parce que j'ai tout saisi.  Il est en toi un écho qui me rappelle combien je brûle aussi, petite flamme obstinée dans les vents contraires. Ta parole ramène sur mes lèvres des dits trop souvent tus. J'ai vu virevoltante ton âme rejoindre mille et mille fois la lumière, à chaque instant défiant la pesanteur du temps qui passe. Tu ne le sais pas encore et pourtant quelque part le sceau est déjà posé, il y aura une bribe dont tu t'empareras, que tu sauras faire tienne.  On voudrait que nos mots nous appartiennent; je te donne déjà les miens. Tu sauras les porter, car ton nom t'y prédestine et que tu sais déployer la force des lignes de toutes sortes de façons. Il y a ceux qui cheminent et ceux qui chantent. Tu sais faire les deux, voilà pourquoi j'ai jeté mon sort sur toi. A tout le moins, les mots perçus sauront distiller l'effet escompté, si je suis déçue j'aurai au moins laissé partir ce qui demandait à s'évader de moi. 
Clair par les barreaux et rai qui scintille le jour paraît nouveau, même s'il brille d'un éclat douloureux pour la bataille que tu livres sans cesse où que tu ailles Rampe, cours, vole et tournoie les étrangers ne sont pas ceux qu'on croit tu avais des torts impossibles à avouer seule la mort pouvait t'en délivrer je te vois fier et droit, le regard dur dans les silences, as-tu pris la mesure des failles construites par la peur, le doute des distances parcourues sur la route? Un fil ténu, d'homme à homme ce qu'il reste de dignité: de quel côté?
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La plus petite des lucioles avait brillé jusqu'au jour Plus loin dans les herbes folles on s'agitait pour rien Un bruissement d'ailes m'a rappelé qu'il était vain De tresser des brins en attendant pour toujours Van Gogh    Le semeur au soleil couchant
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As-tu compté les ricochets? Je n'ai jamais su en faire Le vent, ma lourdeur autant d'éléments jouant en ma défaveur Aurais-tu triché Pour qu'il y ait autant d'échos Malgré l'hiver, la froideur les paramètres qui réchauffent mon coeur Disons qu'entre cent et mille eût été un nombre acceptable Qui peut balayer une tornade d'une main nonchalante? Qui peut faire taire les ondes en perpétuelle vibration entre la peau et les os? Faire des ronds dans l'eau ma réponse en écho aux battements agiles que lancent les cils J'épouse la surface puis glisse vers le fond. J'arrive, attends-moi.