Savoir que quelqu'un pense à toi, dans une autre dimension.
Sentir cette main douce et légère qui te frôle sans la voir pourtant. Il est des présences plus fortes qu'un simple passage. Ces présences qui te rendent attentif au moindre souffle, à la forme des nuages.  Tu ne crois pas : tu sais, tu sens. Sans rien demander, tu reçois la force qui t'aide à traverser le brouillard, tu aimes davantage avec un peu de l'âme qu'on te prête pour à ton tour avancer tranquillement vers la fin sans la craindre. La greffe a pris, tu es imbibé de l'essence du passeur. Le silence n'existe pas et tu n'es jamais seul quand tout bruisse d'une vie éternelle, du petit à l'infiniment grand. Tout résonne de la présence des êtres aimés. Personne n'est parti: c'est toi qui t'es éloigné d'eux. Regarde-les, dans les mots, dans les regards. Entends-les dans le vent, dans les notes. C'est eux qui te ressuscitent chaque fois que tu inspires un peu de ce qu'ils ont laissé.

Je n'ai qu'un regret: ne pas pouvoir me jeter dans tes bras. Tu es mon arbre, mes racines tout autant que mon ciel.


Kandinsky,  Improvisation 7.

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