L'aurore n'est pas si loin
Et le vide que tu crains
N'est que l'espace créé en toi
Pour faire grandir ce en quoi tu crois

Ta noirceur est aussi profonde
Que la lumière qu'elle révèle
Les larmes qui t'inondent
Ne seront jamais de celles

Qui t'empêcheront de refaire
Jour après jour, un peu plus fort
Les forces menant vers le clair
Matin, jour neuf porteur d'encores

Les pas et les heures entre eux et toi
Ne peuvent rien faire contre tout
Ce qui se tisse depuis longtemps
Et réunit au fil des jours l'essentiel

Celui que tu portes sans le savoir
Celui qui te fait reconnaître
Par des âmes pareilles à la tienne
À demi-mots elles te comprennent

L'ombre que tu noies est l'envers
De la lueur qui les attire
Vois-les comme ils te voient
Reflet de leurs âmes que tu sais lire

Etre seul c'est ne rien sentir
Regarde comme tu sais appartenir
Aux pensées de quelqu'un, même loin

Rien ne te retient.

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