Gris tu m’enrobes
Je malaxe quelques grains
Il ne va rien arriver
Si je continue il ne va rien arriver
Belle angoisse qui m’étreint
Bleu chagrin coutumier
Je compte un à un
Les pas qui me séparent
Du saut ultime
Qui a peur d’éclabousser
En plongeant de dix mètres
De haut
Sous ces auspices
Et même si tempête il y a
Plonger est nécessaire
Qui sait si l’écume rejetée
Ne sera pas juste de la rosée
Salvatrice de tous côtés
Qui sait si moi-même
Je n’ai pas attrapé le désir
De sauter dans l’eau profonde
Grâce à d’autres éclats jaillis
D’ailleurs et qui m’ont inondée
Désirs contagieux et rêves similaires
Peurs qu’on croit solitaires

Il est une vague pour chacun
Il est une vague que je parcours enfin
Le doigt sur la trace laissée au fusain
Souffle expirant sur le vélin
Va le signe, va encore
Placer tes courbes lucides
Sur le papier couché pour toi
Je m’y trempe, encre délavée
Certaine de revenir des abysses

Plus pure et plus dépouillée de ces gestes répétés mille fois

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