Ivoire, ne dis rien
j'ai changé
Ton éclat lui recèle
encore les freins
qui ont bloqué
la rue, la terre, l'univers
Et barré la route
aux flots rugissants

Confiné dans un ressac
incessant
je me soustrais
du mieux possible
aux tourments
J'ai le trac
insipide
Des vanités infinies

A contre-courant
c'est l'histoire
des figures
qui ont inversé
tout sur leur passage
La mémoire
je l'ai vive
j'ai renversé
même ton visage

Pour éviter les morsures
pour gaver les plaies
arides, ardentes
dont l'étendue
m'effraie,
me tue,
malgré la torture
je reste aimante.
MATISSE       La tristesse du roi

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